Pourparler au Château [PV Dathor]

Sujet: Pourparler au Château [PV Dathor] Sam 8 Déc - 9:32

「 Pourparler au Château 」

Plus je passais sur les terres de Tenvalted, plus le froid m’envahissait. Tout dans ces lieux funestes sentait la peur, la désolation et surtout, la mort. Sur mon étalon d’un blanc immaculé, les cheveux lâchés aux vents, mon regard émeraude se portait sur les lieux meurtris. Je soufflais, une légère buée s’échappant de mes lèvres mettant en évidence ainsi le froid de ces terres. Je m’arrêtais lorsque je le vis. Le Château noir. J’avais entendu bien des rumeurs sur ce bâtiment. Du massacre qui avait eu lieu il y a plusieurs années. Enfin. Arrivant devant les grilles déformées, je descendis de mon cheval et le laissais à un des gardes royaux avant d’entrer dans le Château. Ma cape à fourrure noire cachait une robe chaude à décolleté et manche longue. Celle-ci se terminait au sol, touchant celui-ci. Pour chaussures, j’avais des cuissardes à talons lacés sur le devant. Ceux-ci claquaient contre le sol à chacun de mes pas.

Passant la porte principale, je m’arrêtais en retenant ma respiration devant la… décoration ? Il aurait fallu redécorer tout cela. Mettre plus de… Couleur. Néanmoins, je n’étais que de passage ici et c’était bien ainsi ! Cependant, ce qui me touchait plus fut l’odeur et les voix. Je ne savais si c’était moi ou les lieux, mais j’avais l’impression d’entendre des cris, des pleurs, des lamentations. Je secouais doucement la tête, créant une douce mélodie avec les joyaux sur celle-ci qui s’entrechoquaient légèrement. Je jetais un coup d’œil vers les soldats qui restèrent de marbre, me faisant sourire. Ils n’étaient pas la fierté de Remla pour rien. Prenant une grande inspiration, j’ouvris les lèvres afin de prendre la parole et m’annoncer.

« Je suis l’Impératrice de Remla, Shai’Lin Liinawel Ael’Ian. Je vous pour effectuer des pourparlers avec vous Seigneur Keyros Dathor. »

Sans attendre d’invitation, je retirais la cape, dévoilant ainsi la robe sirène noire touchant le sol. Mes épaules étaient dénudés couvrant mes bras, mes poignets et mes mains de longue manche noirs accroché au majeur par un ruban de tissu. La robe était coupée sur le devant, affichant un décolleté plongeant qui ne laissait nul place à l’imagination. C’était peut-être provocateur, mais c’était là ma façon de m’habiller et je ne changerai en rien celle-ci. Surtout que, vu qu’elle me collait au corps, il m’était compliqué de cacher une arme -bien que pas impossible- et ainsi, je voulais montrer mon envie de parler. Je n’étais pas là pour combattre.

C’était peut-être naïf de ma part, mais je pensais vraiment que je pouvais avoir, non pas une bonne relation avec Tenvalded, mais au moins un traité de paix. Du moins, je l’espérais vraiment. J’étais venu sans l’avis de mes conseiller et surtout sans celui de Lazarus et je savais que j’allais être sermonné pour cela…. Lui et sa protection… Qu’ils aillent au diable. Je secouais doucement la tête une nouvelle fois, m’avançant dans la salle principale, je serrais les dents. Mes mains jointes devant moi, la tête haute et droite, je regardais autour de moi sur mes gardes.

Certes j’avais envoyé un groupe d’émissaire le prévenir de ma venue, mais aucun des trois hommes étaient revenus et j’espérais qu’ils avaient au moins pu apporter le message, qu’ils ne soient pas morts en vains. Si j’étais naïve quant à ces pourparlers, je ne l’étais pas au point d’espérer qu’ils soient vivants…. Je fis un signe à un des soldats qui s’approcha et déposa un panier en osier sur la table, celui-ci contenant plusieurs bouteilles d’un succulent vin. L’autre déposa un sac grisâtre au sol contenant plusieurs gibiers.

« Voici quelques maigres cadeaux de ma part en espérant qu’ils vous conviendront. Si ce n’est pas le cas, je vous en ramènerais d’autre. »

Je m’inclinais, bien, j’avais déposé la plupart de mes cartes, maintenant, il fallait que j’attende sa réponse… En espérant ne pas être torturée ou jetée au cachot…. Avec lui, tout pouvait arriver…

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Quand on lui dit qu'une petite troupe de soldats se dirigeait par ici, il ne voulu pas le croire. Surtout que selon les dire de son informateur, une belle femme était en tête de la formation. Une délégation importante donc ou qui voulait passer pour telle. Il avait bien reçu un des envoyés. Les deux autres n'avaient pas eu la chance d'atteindre leur destinataire. A moins justement qu'ils ne soient chanceux de ne pas être tombés entre les mains du souverain des lieux. Il n'avait guère cru au contenu de la lettre. Comme si il y avait quelqu'un d'assez fou pour venir en pourparler en personne. Et la reine de Remla en personne en plus. Non, ce n'était sans doute qu'un piège grossier, rien de plus. Le messager survivant avait donc atterri dans les sous sols du château. Peut être aurait il voulu ne pas réussir sa tâche, finalement.

Donc, quelqu'un osait. Il fait entrer. Il était curieux et joueur. Si quelqu'un voulait s'amuser à lui faire avaler des couleuvres... Il était d'humeur à entrer dans le jeu. Il observa l'entrée de l'impératrice en question. C'était assez magnifique à regarder, à vrai dire. Un peu trop de blancheur, peut être. Trop de couleurs vives. Mais sinon, le spectacle en valait la peine et il aurait été regrettable qu'il manque cela. Du balcon, il apprécia les formes féminines de sa visiteuse et ensuite, quand il la reçu, il était surélevé par rapport à elle et avait une vue plongeante sur ses attributs. C'était une agréable vision, c'était certain. Il la laissa donc s'approcher, applaudissant à pleines mains.

«Bravo, bravo. C'est un plaisir de vous voir, très chère. Je dois dire que cela aurait été dommage de vous faire tuer avant que vous n'arriviez ici. Cela m'aurait privé de votre divine vision.»

Etait il sérieux? C'était fort possible. C'était tout aussi envisageable qu'il se moque d'elle. Ou bien un peu des deux. Lui même n'en était même pas certain. Au fond de ses yeux, une petite lueur de folie dansait de temps en temps. Folie contrôlable pour le moment. Mais qui pouvait dire quand cette déraison pouvait prendre le dessus. Pas Dathor lui même, en tout cas. Mais même fou, il était dangereux car intelligent et fourbe. Et aussi puissant. Sa nécromancie pouvait faire des ravages terribles. Mais pour le moment, il était d'humeur à s'amuser. Peut être que le physique de sa visiteuse n'y était pas étranger.

«Ha, vous prévoyez de rester dîner! Il aurait fallu m'avertir, je vous aurais fait préparer un banquet. Qu'on emmène tout cela en cuisine pour le préparer et faites donc ouvrir une chambre pour madame, aussi.»

Deux serviteurs s'inclinèrent et disparurent presque aussitôt. Ils savaient qu'il n'était pas bon de faire attendre le souverain ou même de le contrarier. La dame en question resterait donc pour la nuit, c'était certain. Qu'elle soit d'accord ou non pour le faire. Il descendit alors les quelques marches qui les séparaient, étant resté sur une sorte d'estrade jusqu'à ce point de la conversation. Il attrapa délicatement la main blanche et y déposa un baiser avec un petit claquement de langue appréciateur, discret mais sans doute audible pour Shai'Lin.

«Veuillez pardonner mon éducation, ce n'est pas tout les jours qu'on reçoit une souveraine par ici. Ou une soit disant souveraine. Mais quel bon vent vous amène donc?»

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「 Pourparler au Château 」

Je savais soigner mes entrées, mais je n’étais pas la seule apparemment, je regardais Dathor en levant mon regard jade sur lui, lui souriant doucement avant de faire une révérence. Les deux soldats derrière moi firent de même, un genou au sol. On se relevait et mon sourire s’étira à sa phrase. Divine vision hein ? Voilà qui me rappelait vaguement quelqu’un. J’inclinais la tête en le remerciant du compliment. Il se moquait peut-être, mais je m’en moquais. Je savais être polie et mon but était de ne pas le contrarier. Pour le moment. Je me figeais quand il indiqua que je resterais dîner et dormir ici. Là n’était nullement le but, mais il était fourbe. Gardant mon sourire, je le remerciais pour cette offre fort généreuse.

« Je vous remercie votre altesse, mais je ne voudrais pas être une gêne. Je ne voulais pas prendre autant de votre temps… . »

Je ne refusais pas vraiment, mais je n’acceptais pas non plus. Pas que j’avais empoisonné la viande et la boisson, mais j’étais mal à l’aise ici. Je me sentais épié et surtout désiré comme un morceau de viande à manger ou à pervertir. Je comprenais pourquoi peu y mettais les pieds. Les esprits faibles étaient rapidement corrompus par cet air. Le souci dans tout cela c’est que, bien que j’aurais dû être dégouté, j’étais surtout triste pour eux. Je voulais les aider, je voulais alléger leur peine et détruire cette corruption. La question était : allait-il me laisser faire ou au contraire m’en empêcher ? Ce qui serait légitime.

Je frissonnais quand il prit ma main, celle-ci se trouvant petite par rapport à celle de Dathor. Mon regard suivait chacun de ses faits et gestes et je dus me faire fureur pour ne pas la retirer brusquement de dessous ses lèvres, surtout après le bruit que j’avais entendu. Gardant le sourire, je me passais la langue sur les lèvres pour les humidifier et prendre la parole.

« Soi-disant souveraine ? Qu’est-ce qui vous fait penser cela ? Je voudrais que Remla et Tenvalded ai un traité de… non-agression ou de paix. Voyez cela dans le sens que vous préférez. Je pense que vous avez assez souffert ainsi et je ne veux pas être du côté de vos oppresseurs. Bien que vous puissiez vous défendre seul, je sais aussi qu’il est toujours bon d’avoir des alliés. »

Et c’était aussi pour mieux les garder à l’œil. La vérité et que, comme la plupart des habitants des autres royaumes, j’avais peur. Je ne pouvais le nier. Si extérieurement je me tenais droite et sur de moi, intérieurement, profondément enfouie au fond de moi, je tremblais de peur de finir lacérée entre les griffes de l’homme en face de moi. De son regard ocre rouge qui me paralysait. C’était dans ce genre de moment que j’aurais préféré être un homme. C’était aussi dans ce genre de moment que je comprenais les gardes royaux et leur peur quand je partais seule. Bien que je fusse surnommé la Déesse dans mon royaume, ici, et dans les autres royaumes, je n’étais que Shai’Lin, une femme faisant un métier d’homme.

J’en étais consciente. Je n’étais pas faite pour ce rôle et je n’en avais jamais voulus. Il avait fallu que ma famille soit tuée et que je prenne les rennes de tout ceci. Je retins un soupir et regardait le souverain de Tenvalded, mon sourire toujours présent sur mes lèvres. Je me demandais qu’elle serait sa réponse désormais…

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Cela faisait un petit moment qu'il n'y avait eu une si belle visiteuse entre ses murs et le coté charmeur du propriétaire des lieux se rendait tout de même un peu compte qu'il ne lui faisait pas autant d'effets qu'il l'aurait désiré. Il aurait fallu qu'il se reprenne, mais il était déjà fort occupé pour ne pas lui sauter dessus séance tenante. Non, cela ne se faisait pas. Parce qu'en fait, le petit jeu l'amusait grandement et il se demandait jusqu'où cette visiteuse irait pour obtenir quelque chose de lui. Quelque chose qui le rendait assez indifférent. Un traité de non agression? Bof, franchement, il aurait mieux à faire. Quant à la paix … Non, le roi aimait le chaos mais surtout le pouvoir et les deux se déchiraient parfois en lui.

«Voyons, ma dame. Vous m'apportez à manger et vous ne resteriez pas pour le dîner? Et si vous rester pour le dîner, je ne peux décemment pas vous laisser partir à la nuit tombée. Il n'est pas très prudent de voyager le soir ici, quand on est des gens comme vous.»

Non, il ne la laisserait pas repartir ainsi, même s'il fallait user de la force pour cela. A part ça, il avait senti son frisson et l'attribua à tout autre chose qu'une éventuelle gène envers sa personne. Un des domestiques était revenu lui signaler que tout était prêt pour la chambre et que le repas était en cours de préparation, il lui fit donc signe d'allumer un feu dans une cheminée de la salle. Il était vrai que les humains non corrompu avait souvent un peu de mal avec l'atmosphère d'ici. Souvent, il en jouai, mais ce soir la dame lui plaisait et il avait envie de se montrer un peu galant.

«Qu'est ce qui me fait penser que vous n'êtes pas ce que vous prétendez être? Voyons, soyez logique! Je ne suis pas un imbécile et les chances pour que la légitime reine de Remla vienne en personne me voir ici avec une si pauvre escorte et sans cadeaux digne de ce nom sont infimes.
Mais je n'écarte pas la possibilité. Je suis joueur et vous me plaisez. Alors disons que je suis prêt à me laisser convaincre ou à faire comme si.»

De nouveau, Dathor la regarde. Il la détail même de haut en bas. Oui, elle est très plaisante à voir et les idées qui lui passent par la tête étaient bien loin d'un éventuel traité. Et pour une fois, il regretta de ne pas ressembler à un humain. Il avait cru voir une lueur inquiète dans le regard de sa visiteuse. Il pouvait comprendre. Parfois lui même détestait son reflet, d'ailleurs il y avait très peu de miroirs dans le château, vu qu'il lui arrivait d'en briser dans un accès de colère. Il en restait quelques uns, souvent dissimulé par une teinture, un tableau, ce genre de choses.

A ce moment là, il lui tendit le bras pour qu'elle y pose la main et la conduisit à deux sièges qui avaient été disposé devant la cheminée.

«Bien. Nous allons trouver à loger vos hommes. Et en attendant que le dîner soit prêt, dites moi donc ce que vous auriez en tête.»

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「 Pourparler au Château 」

Doucement, l’araignée tissait sa toile pour enfermer sa proie dedans. Je le sentais tout au fond de mon être, tout mon corps en tremblait. Pourtant, je restais là droite et fière, le sourire aux lèvres, sans montrer ma peur. Mon regard de jade suivant chacun de ses mouvements. J’acquiesçais doucement à son explication pour le dîner, faisant tinter les joyaux sur mon crâne et mon front. Soit, dans ce cas, pourquoi refuser… Je savais que j’aurai dû refuser, me décommander et partir d’ici. Néanmoins, j’étais curieuse. La curiosité était un vilain défaut, on me le disait souvent et je ne pouvais m’en empêcher. Je savais qu’il ne voulait pas me tuer. Pas pour l’instant, mais je savais aussi que je ne dormirai pas cette nuit. On est trop à découvert quand on dort.

« Dans ce cas, pourquoi refuser. J’accepte votre généreuse proposition. »

Mon sourire s’étire un peu tandis que je regardais mes soldats. Sans un mot, ils comprirent et se retirèrent en nous laissant seuls. Il alluma un feu et je dois avouer que cela me plaisait énormément ! Je venais d’un pays chaud, d’un pays où matin et soir on portait des tenues légères et on faisait des bataille d’eau pour se rafraîchir. Pourtant, ici, tout n’était que mort et le froid emplissait chaque parcelles de terre, ce qui faisait que je n’étais pas dans ma plus grand forme. Or là, près du feu, je me sentais bien. Haussant un sourcil à sa prise de parole, je ricanais un peu avant de me diriger d’un pas léger vers les flammes, mes talons claquant contre le sol. Je lui montrais ainsi ma main, comprenant les armoiries de la famille royale : un lion doré sur un bouclier de métal avec une hache et une épée croisé derrière ces derniers.

« je ne pense pas que cela vous convaincra, mais voici les armoiries de la famille Impériale. Quand au cadeau… dites vous que l’escouade de messager que je vous ai fait parvenir en était un. Vu qu’ils ne sont pas revenus. Oh même, considéré ma présence comme un cadeau. Je ne vous déteste pas votre altesse. Ainsi, je ne voulais pas vous humiliez en envoyant quelqu’un de….bas étage, pour parler avec vous. Je ne vous prend pas pour un imbécile, bien au contraire. Cela serait une insulte à votre personne. »

Caresser la bête dans le sens du poil. Oui, enfin, la bête était encore bien humaine. Si on oubliait les ailes, les cornes et les griffes. Pourtant… il était beaux. Tenvalded était composé de monstre et qui dit monstre, dit laideur. Cependant, là, ce n’était pas le cas. Sa chevelure flamme et son regard d’un ocre rouge hypnotisaient. Son corps n’était pas celui d’un monstre, mais pas celui d’un homme non plus et pourtant, il en restait pas moins beaux. Bien sûr, je me tairais de dire cela, je tenais à ma vie et le peu de miroir que j’avais pu voir indiquait que lui-même n’aimait pas ce qu’il voyait.

En regardant sa main, je posais la mienne dessus et le laissais me conduire vers les sièges près du feu. Le remerciant, je m’assis à l’un d’eux en lissant un peu ma robe, la rajustant un peu par la suite. Je tournais mon regard vers lui et le remerciais une nouvelle fois pour mes hommes, avant de sourire. Donc il avait compris. Soit, autant le dire clairement alors et dévoiler ce que j’avais en tête.

« Je veux stopper la corruption de Tenvalded. En venant ici j’ai pu voir que beaucoup souffraient de leurs situation de changer petit à petit. Je vous l’ai dit, mais je ne vous déteste pas, comme je ne déteste pas vos habitants. Je veux vous aider. Attention, je ne veux pas…brider ou supprimer votre puissance, bien au contraire ! Je veux simplement aider. Vous montrer que, au contraire de Lux Lucis qui vous méprise ou de Pylli qui vous ignore, moi je reconnais vos atouts et surtout votre puissance. »

Devais-Je courir désormais ? Ou finirais-Je en repas ce soir ? Je ne l’espérais pas….

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Elle accepte! Bien sûr qu'elle accepte. De toute façon, il ne lui aurait pas laisser le choix de refuser. Cela lui permettra de réfléchir à cette venue, à ce qui convient de faire. Non, à ce qui est mieux pour lui. Oui, voilà, c'est déjà plus acceptable et le chaos dans sa tête s’apaise un peu. Bon, il ne pourra jamais être sûr à cent pour cent qu'elle est bien ce qu'elle prétend, mais il peut faire semblant de le croire. Peut être une personne proche d'elle. Ou alors, elle est assez folle ou assez courageuse pour venir l'affronter en personne mais il a du mal à l'accepter, tout de même. Lui même ne savait pas s'il aurait pris le risque de se rendre sur place.

«L'escouade de messagers? A vrai dire, je n'en ai vu qu'un. Les autres n'ont pas eu le loisir d'arriver jusqu'à moi, on dirait bien.
Mais c'est vrai qu'il est distrayant.»

Oui, le pauvre homme était toujours vivant, pour le moment. Si elle disait vrai et qu'elle en avait envoyé plusieurs, les autres étaient soit mort en chemin soit tués par les gardes, allait on savoir. Il n'allait pas chercher, cela ne l'intéressait pas. Mais il n'appelait pas ça un cadeau, sauf si elle avait su qu'il voudrait jouer avec eux et qu'elle les avait envoyé à dessein. Voilà qui était intéressant. Si elle avait sacrifié volontairement ses hommes... Il posa son regard ambré sur la jeune femme, essayant de jauger si elle était capable d'un tel calcul. C'était plutôt son genre à lui. Mais il ne vit que de la défiance, voir de la peur.

«Vous surestimez peut être votre beauté ou même le plaisir que procure votre compagnie. Mais c'est prendre un pari risqué que tout cela. Vous m'impressionnez. Je ne pensais pas qu'une belle jeune femme puisse me faire cet effet.»

Il l'écouta donc. Le pourquoi elle était venue. Il la regarda stupéfait. Elle se moquait de lui ou quoi? Arrêter la corruption? Mais c'était… impossible. C'était délirant. C'était fou. C'était le genre de défi qu'il aurait été capable d'essayer de relever si jamais cela lui aurait pu lui apporter plus de pouvoirs ou plus de puissance. Mais elle? Elle avait quoi à y gagner? Sans doute la paix, la tranquillité d'esprit. Mais ce n'était qu'un marché de dupe. Tenvalded n'avait rien à y gagner. Sinon quoi, être comme les autres? Le souverain n'aimait pas être comme tout les autres. Il aimait se faire remarquer. Il éclata de rire.

«Ha ha ha! Elle est bien bonne celle là. Personne ne m'avait jamais proposé une telle folie. Les terres sont juste maudites, je pense. Et vous voudriez lever la malédiction? Mais nous n'avons rien à y gagner. Et ne me dites pas la paix. Nous ne sommes pas fait pour la paix.»

Il finit par se lever. L'idée même le rendait nerveux, un peu. Il finit par marcher de long en large dans le pièce, jetant des coups d’œils fréquent à sa visiteuse inattendue. Oui, c'était complètement fou, ce qu'elle proposait. Personne ne pouvait réparer les terres. C'était impossible de vouloir ça, de projeter ça. C'était forcément un piège. Mais le piège pouvait se retourner contre celui qui voulait le tendre. Il venait d'avoir une idée, une excellente idée et il allait bien voir sa réelle volonté. Il allait encore la laisser parler … d'ailleurs, un domestique vint lui dire que le repas était servit. Il vint de nouveau proposer son bras à Shai'Lin et la conduisit dans une sorte de boudoir où la table avait été mise pour deux.

«Supposons que j'accepte votre idée folle ou du moins un traité de non agression. Quels seraient les termes? Parce que je suppose que sinon, vous n'aviez pas la moindre idée concrète de comment mettre en œuvre votre soit disant projet.»

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「 Pourparler au Château 」

Il avait utilisé le présent. L’un d’eux est donc encore vivant. Mon sourire s’élargit, avant de disparaître. Oui… mais dans quel état… ? Sur le coup, me mordant la lèvre inférieure, je faillis répliquer que je voulais le voir. D’un autre côté, ils savaient dans quoi ils s’étaient plongés en acceptant cette mission. J’avais prévenu que cela serait une mission suicide. Le remord me rongea brutalement tandis que je plantais mes ongles dans la chair de ma main pour me calmer. Qu’avais-je fais…

Je levais mon regard sans expression vers lui, l’écoutant en haussant un sourcil, puis en souriant. Je me surestimais ? Non… Je savais l’effet que je faisais, je l’avais vu et senti tout le long du trajet. Donc non, je ne me surestimais pas, la preuve en était les qualificatifs qu’il utilisait. J’acquiesçais vaguement d’un mouvement de tête, faisant chanter doucement les bijoux sur ma tête avec un sourire.

«Je serai la première alors. . »

J’aurais dû me taire. Pour cette phrase et la suivante. Que la Déesse me maudisse… Et qu’elle maudisse l’idée que je venais d’avoir dans ma tête. Une idée à laquelle il ne s’attendait pas. Oh non… Mais qui allait peut-être me donner un peu plus de temps. Je verrais si je le tente ou pas. Je fus sorti de mes pensées par sa réaction. Les terres maudites ? Non… Je ne pense pas qu’elle le soient. Quand à ce que j’y gagnerai ? Je souris.

« Je ne pense pas que cette terre soit maudite. Comme je ne pense pas que cela vous rendra moins fort. Bien au contraire. Ce que j’y gagne hein ? Rien. En soit, nous sommes déjà en paix et même si on nous attaquait demain, on saurait se défendre. Néanmoins, je suis tombée sur des écrits du passé et c’est la première impératrice de Remla qui a mis Tenvalded dans cette position. »

Je venais peut être de signer mon arrêt de mort, je ne pouvais dire. Il m’était compliqué de voir ce qu’il pouvait penser ou s’imaginer. A quoi pouvait-il bien penser ? Que prévoyait-Il dans sa tête ? Je ne le savais pas… Et un côté de moi ne voulait pas le savoir. Je préférais rester dans l’ignorance.

Le regardant, je pris son bras en me relevant. Je lissais ma robe et le suivais pour regarder la table. Je le laissais me conduir à la salle et m’installais à ma place en le regardant. Les termes de notre accord… à vrai dire, c’était une des raisons de ma venue. Comparé à Pylli ou Lux Lucis, je n’avais pas d’échange équivalent à proposer à Tenvalded. En soit, Tenvalded était à l’encart des autres royaumes. Je savais néanmoins qu’il y avait une chose qu’ils désiraient : le pouvoir.

« Miorn et Mörker ont tous les deux une partie d’une île. Sur celle-ci nouba avons trouver deux gisements de gemmes. Elles sont à vous. Cela serait déjà un des termes. Après, c’est aussi une des raisons de ma venue, j’aimerai définir les autres termes de celui-ci avec vous. »

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Cette femme, elle les surestime aussi. Il n'y a pas d'armée dans le royaume, juste des guildes d'assassins. Pas terrible pour mener une campagne d'invasion, même s'il l'avait voulu. Alors certes, cela peut se montrer très désagréable pour les autres royaumes qui pourraient en subir les conséquences. Des attaques de type harcèlement, c'est épuisant. Et puis, en changeant la terre d'ici, elle aiderait tout les royaumes et non pas que le sien. Elle ne vas pas dire qu'elle n'a aucun problème avec les autres dirigeants, tout de même? Non, c'est trop beau pour être honnête, du moins pour le souverain auto proclamé.

«Ma belle, nous sommes des monstres et même si j'autorisais cette folie, même si c'était possible, nous resterions des monstres.
Les gens continueraient d'avoir peur de nous. Je ne sais pas si vous avez raison, mais pour moi, cette terre est maudite, mais c'est une force. Nous retirer notre malédiction serait nous affaiblir.»

Elle avait de l'audace, du charme, c'était certain. Mais était ce suffisant pour qu'il accorde son aval à la demande? Bien sûr que non. Et même les pierres promises ne faisaient guère pencher la balance. Pourquoi se séparer de magie si elle était efficace? Une nouvelle fois, il trouvait qu'il y avait anguille sous roche et que sa proposition cachait autre chose. En attendant, le repas était servi et cela lui permettait de réfléchir. A d'autres options que celles proposées. Il y avait toujours d'autres solutions. La preuve, il en avait trouvé pour prendre la plus haute place de ce royaume alors que sans doute tout le monde trouvait ça impossible.

«Je ne vois pas pourquoi j'autoriserais l'héritière de notre ennemi de parcourir librement le royaume à la recherche de … je ne sais quoi, d'ailleurs. Il faudrait m'en dire plus, mais je crois que je ne suis pas vraiment intéressé. Même si je vais me permettre de réfléchir encore.
Cependant...»

Ho, il venait d'avoir une très bonne idée et il allait voir de quel bois elle était faite. Il lui fit un beau sourire comme s'il venait de trouver LA solution et en effet, s'en était une et bien meilleure que toute celle que Shai'Lin lui avait proposé jusqu'à présent. Un traité de paix, cela se trahissait. Ce serait bien son genre à lui, de toute façon. Il aurait très bien pu signer, attendre la livraison et dénoncer ce bout de papier. En même temps, ils n'étaient pas en guerre. Non, il n'était pas prêt pour une guerre quelconque mais quiconque pénétrait ici en faisait les frais.

«Cependant, je reconsidérerais toute la question si vous acceptiez de m'épouser. Je ne vous demande pas de me répondre maintenant.
En attendant, je vais vous conduire à votre chambre.»

Le repas était en effet fini et Dathor l'accompagna effectivement dans une suite tout à fait agréable et confortablement meublée. Il y avait là tout ce que la jeune femme pouvait désirer.

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「 Pourparler au Château 」

Je m’y étais attendu. Il était contre. Enfin ! Je pouvais m’avouer heureuse, j’étais vivante et en un seul morceau ! Ce qui était un miracle en soit ! J’acquiesçais doucement et m’excusais. Je ne voulais en rien l’offenser.

« Bien qu’à mes yeux, vous n’êtes pas des monstres. Certains humains le sont plus. Vous êtes différent oui, mais pas au point de vous repousser. Pour ma part tout du moins. »

Puis, j’étais encore vivante. Si ce n’était pas une preuve ça ! Cependant, je me tairais bien de le dire. Je ne voulais pas finir dans son assiette. On nous indiqua que le repas était servi et je le suivis en m’asseyant à la place qu’il me montra. Le tout, tout en l’écoutant. J’allais répondre ce que je cherchais, avant qu’il déclara ne pas être intéressé. Soit alors, je n’insisterai pas. Je souris doucement en acquiesçant.

« Soit, je n’insisterai pas. Cependant ? »

J’haussais un sourcil en dégustant lentement le repas. Je me forçais même à manger de la viande pour ne pas risquer de l’énerver et aussi pour qu’il ne pense pas que j’ai voulu l’empoisonner. Si je m’attendais à tout ce qu’il pouvait proposer. Ce qu’il demanda n’était pas dans les options. Si bien que je me stoppais pendant un moment. L’épouser ? Je fermais un instant les yeux. Non, je ne pouvais pas répondre maintenant. Je ne pouvais pas lui dire oui ou non. Je devais voir avec les conseillers, leur parler et en parler aussi avec d’autre personne.

Me levant, je le laissais me conduire dans l’enceinte du palais, mémorisant le chemin tout en faisant tourner ses paroles en boucle dans ma tête. Si bien que j’oubliais de regarder la décoration. Une chose pourtant m’avait frapper : l’absence de miroir. Certes, c’est un objet banal, mais toute habitation en possédait et je n’en avais vu aucun. Peut être dans sa salle de bain ? Qui sait ? Je n’irai pas vérifier.

Lorsqu’on fut enfin arrivé devant la chambre, je regardais vaguement celle-ci. Je devais avouer être surprise. Je pensais que la chambre serait dans un sale état ou en tout cas, moins bien meublé. Je m’arrêtais devant la porte, avant de me tourner vers lui d’un mouvement de cheville. J’étais d’humeur joueuse désormais. D’un léger sourire, mon regard parcourut son torse et remonta sur son visage.

« votre proposition est fort… alléchante votre altesse. Imaginons que j’accepte. Je connais un peu votre passé et qui vous êtes, qui me dit que je resterai vivante ? Ou même que vous n’allez pas me tuer dans mon sommeil ? »

Bien que je connaissais déjà la réponse, je préférai quand même l’entendre de ses lèvres. Je voulais m’en assurer en fait.

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Elle lui aurait répondu oui ou non maintenant, cela l'aurait étonné. Premièrement, il n'était toujours pas persuadé qu'elle était ce qu'elle prétendait. Secondement, il aurait été dangereux pour elle de lui refuser tout de go, sa vie aurait été en danger et elle n'était pas assez bête pour augmenter le risque qu'elle avait déjà pris. Risque énorme et l'agrandir aurait voulu dire qu'elle était folle. Ou en tout cas, plus folle que lui. Il sourit. Il ne s'attendait pas à moins et ne s’offusqua pas le moins du monde et l'invita à pénétrer dans la chambre. Il avait choisi une suite dans un très bon état. Evidemment, toute les pièces n'étaient pas aussi bien entretenues, mais il n'allait pas lui dire.

C'est alors qu'elle posa une question. Une question un peu stupide. Enfin, tout était stupide, dans cette entrevue. Il devrait la garder en otage et demander une rançon... non, il ne pouvait pas faire ça puisqu'il n'était pas certain de qui elle était. En venant ainsi, c'était aussi un coup de génie. Il ne pouvait pas lui porter atteinte sans déclarer ses intentions plus que ça. Déjà, demander de l'épouser était un risque qu'il avait voulu prendre parce qu'il voulait du pouvoir. Il voulait toujours plus de pouvoir. C'était la seule chose qui mettait un peu d'ordre dans le chaos de son esprit. Un but à atteindre et qui évitait qu'il se disperse à tout vent et se perdre en actions stériles et inutiles.

«Vous ne pourrez jamais être sûre. Je pourrais vous mentir et vous promettre que vous ne risquez rien. Mais je n'en ferais rien.
Je prends un pari en vous laissant repartir, mais je suis joueur et j'aime ce genre d'enjeu.
Et puis, vous pourriez prendre la question dans l'autre sens! En imaginant que vous acceptiez, qui me prouve que vous ne me tuerez pas pendant que je dors?»

En même temps, il dormait très peu dans sa chambre. Un peu, mais déjà il avait besoin de peu de sommeil. Ensuite, le souverain faisait peu confiance à cette pièce pour le garder en sécurité. Souvent, il s'accorait un peu de repos dans son laboratoire, là où il faisait des expériences avec son pouvoir. Il avait trouvé quelques petites applications pratiques, d'ailleurs. C'était tellement fatiguant d'invoquer un mort. Enfin un, ça pouvait encore aller. Mais un seul ne durait pas forcément assez longtemps et en avoir plusieurs sous la main pouvait très bien lui sauver la vie. Il savait d'expérience que la vie de roi ici était assez dangereuse comme cela.

«Je vous souhaite une bonne nuit. Et je vous conseille fortement de ne pas bouger de votre chambre jusqu'à ce qu'un domestique ou moins vienne vous cherchez demain matin. On ne sait pas ce qui rode la nuit dans le château.»

Ce n'était pas une menace mais un vrai conseil. Il y avait des gardes, bien entendu, mais ces derniers ne pouvaient pas avoir l’œil partout. Sans doute passerait elle une mauvaise nuit, mais Dathor n'en avait cure. Il ne l'avait pas obligé à venir, c'était elle qui avait choisi de le faire. Il s'inclina de nouveau poliment pour la saluer et la quitta pour prendre un peu de repos et réfléchir. Dès que le jour se lèverait, il la ferait raccompagner aux frontières. Peut être même pousserait il la séduction à faire un bout de route avec elle, histoire qu'elle reparte avec une bonne impression.

Messages : 70 Date d'inscription : 10/08/2018

「 Pourparler au Château 」

Pour la première fois de cette soirée, je rigolais. Une main sur mes lèvres pour étouffer ce dernier, je le regardais ensuite en riant. Je m’excusais pour mon impolitesse, avant d’expliquer pourquoi cette réaction de ma part :

« Je vois qu’on est tous les deux joueurs alors. Mais ce qui prouve que je ne vous ferais rien ? Je pensais que vous ne dormiez jamais, cela m’avais enlevé cette possibilité. »

Oui j’y avais pensé. Bien sur que je l’avais fiat ! Je n’étais pas folle à ce point-là ! Certes, je n’allais pas le faire. Pas pour le moment, mais l’idée m’avait traversé l’esprit, je ne pouvais pas le nier. Regardant la chambre, j’entrais dedans en la regardant un peu mieux. Elle semblait confortable, mais je ne sais pas si j’allais dormir. L’envie était fort tentante pourtant… Je me tournais de nouveau vers Dathor et plissais les sourcils à sa phrase. J’acquiesçais en silence avant de le regarder partir.

Je soupirais de soulagement tandis que la tension venait de baisser et fermais la porte. Par mesure de précautions, je la bloquais avec une chaise avant de regarder par la fenêtre. Pas de volets. Bon… Je tirais d’un coup sec les rideaux avant de me laisser tomber sur le lit. Je regardais le plafond, avant de me redresser. Je me levais de nouveau et me dirigeais vers la salle de bain pour faire un brin de toilette : je me lavais le visage et défis ma coiffure, avant de me déshabiller. Je restais en sous-vêtements et pliais soigneusement ma tenue pour me mettre dans le lit.

Une fois lové dans les draps, je regardais un peu le plafond, avant de regarder vers la porte. Mes yeux papillonnèrent avant de se fermer sans que je ne puisse résister. La route m’avait fatigué et je tombais rapidement dans le sommeil. Cependant, c’était un sommeil agité et je me réveillais en pleine nuit le souffle rapide. Mon regard parcourut la pénombre et il me sembla voir une silhouette, je clignais des yeux et celle-ci avait disparu. Mon imagination ? Un rêve éveillé ?

Soupirant, je me levais et me dirigeais vers la salle de bain pour prendre un verre d’eau. Je le bus d’une traite, avant de retourner dans le lit et de refermer les yeux. Finalement, le sommeil ne vint pas et je tournais sur le matelas en remontant la couverture sur mes épaules ou en la passant sous mon bras. Tout cela sans pouvoir trouver de position confortable. Ce n’est qu’après de longues minutes, voir des heures, que je me rendormis, avec cette sensation désagréable d’être épiée…

Au final, je me relevais dans un soupir après avoir dormi peu. Le jour n’était pas levé et mon estomac criait famine. Je me rhabillais lentement en baillant et me recoiffais avant d’aller à la porte et de retirer la chaise. J’ouvris la porte et m’arrêtais en repensant à l’avertissement de Dathor. Je secouais finalement la tête et sortis pour me diriger vers la cuisine en espérant trouver quelqu’un qui pourrait me donner un petit truc à grignoter… En espérant ne pas être l’objet de grignotage de cette personne….

Messages : 19 Date d'inscription : 27/11/2018 Age : 52

Le petit avertissement qu'il avait lancé à son invitée n'était pas anodin. Il y avait effectivement des choses qui se baladaient dans le château la nuit venue. Par exemple, deux spectres au service du souverain. Il les maintenait à son service nuit après nuit sans avoir à les réinvoquer, ce qui lui faisait une dépense minime d'énergie. Le jour, il les cantonnait à des endroits du bâtiment qui n'était pas habituellement utilisé par les vivants, mais la nuit, ils lui servaient de gardes, explorant tout les recoins du château sans être limité par la frontière des murs. Et c'était le moindre désagrément de ce qu'on risquait de croiser, sauf indésirables de l'extérieur.

La forme qu'avait vu Shai'Lin dans sa chambre était donc celle d'un fantôme. Le roi n'avait pas eut le temps d’interdire aux deux spectres d'aller dans cette pièce là en particulier. Il avait dormi un peu puis s'était dirigé vers son laboratoire, sujet de ses expériences pour rendre son pouvoir encore plus puissant et aussi plus pratique à utiliser. Il travaillait là quelques heures puis sombrait à nouveau dans le sommeil jusqu'au petit matin, où il regagnait sa chambre. C'était en général la routine de nuit habituel de cet homme. Et ce n'était pas parce qu'il y avait une invité qu'il allait en changer. Il pensait qu'elle suivrait ses consignes, tout simplement.

Il était encore très tôt et le personnel n'était pas encore levé, même si les domestiques n'allaient pas tarder à entamer leur balai quotidien de préparation de la cuisine, du nettoyage, etc. La jeune femme trouva donc la pièce encore entièrement vide. Entièrement vide? Et bien, ce n'était pas tout à fait vrai. Vide de tout vivant aurait été plus exact. Mais le spectre l'avait repéré et suivi et sans doute le vit elle car un cri à réveiller les morts retenti dans les couloirs du bâtiment. Evidemment, cela réveilla aussi Dathor qui finissait sa nuit dans son laboratoire non loin de là.

Il soupira. Elle était vraiment idiote de se balader comme ça dans les couloirs. Et si elle avait réellement fait une mauvaise rencontre? Il se demanda même si elle n'était pas légèrement suicidaire. Il se demanda même si elle n'était pas venue en désirant secrètement mourir durant ce voyage dangereux. Aurait ce été un prétexte pour Remla de déclarer une guerre? Etaient ils prêt à la faire? Il allait falloir qu'il gagne en puissance armée et cela n'allait pas être facile. Même si envahir ce royaume ne serait pas chose aisée, car différent des autres, rien que par l'atmosphère, déjà. En arrivant dans le couloir, il l'attrapa par l'épaule et la secoua, peut être un peu rudement.

«Qu'est ce que vous fichiez toute seule dans les couloirs à une heure pareille? Je vous avais bien dit de ne pas quitter votre chambre sans personne pour vous accompagner! Et si quelqu'un vous avais assassiné, vous y avez pensé?»

Messages : 70 Date d'inscription : 10/08/2018

「 Pourparler au Château 」

Quand on nous donne un avertissement c’est toujours bien de le suivre. Or, j’étais dans la catégorie de ceux qui ne les suivaient pas. Petit déjà, j’étais comme ça. Je ne sais pas pourquoi. Je ne suis pas du genre suicidaire, du moins, je ne pense pas. Cependant, j’avais du mal à suivre ceux-ci. Même à l’armée, j’étais comme ça : impossible de suivre les ordres qui ne me plaisait pas. Je soupirais doucement tandis que je descendais une a une les marches de l’escalier. J’aurais pu me laisser glisser sur la rambarde pour faire moins de bruit, mais je n’étais pas chez moi et je trouvais cela fort impoli.

Une fois sur le sol, je me dirigeais vers la cuisine où je pris un fruit avec un verre d’eau. Cependant, je ne vis l’ombre qui s’approchait de moi trop tard et j’hurlais quand je me retournais. Le fantôme ne sembla pas désolé un seul instant et j’allais lui crier dessus quand une ombre arriva et pris sa place et je déglutis. Peu après, je me retrouvais secouer comme un prunier et je grimaçais avant de lui faire enlever sa main d’un geste un peu brusque.

Je passais ma main sur mon épaule pour enlever la poussière avant de le regarder d’un air dur. J’avais oublié la peur tellement la colère avait pris le dessus sur tout autre sentiment. Je posais mon index sur la poitrine de Dathor, levant mon visage pour le regarder froidement.

« Assassinée ? La moindre des choses serait de veillez à la sécurité de vos hôtes. Si je vous traitais ainsi dans mon pays, cela serait fort impolie de ma part. Et je suis sûr que vous en penseriez autant. J’ai laissé couler beaucoup de chose mais là, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Vous parler de mariage, mais si on se marié vous devrez au moins me protéger, a moins que vous ne vouliez m’assassiner ? »

Je me reculais un peu et croisais mes bras sur ma poitrine, la remontant au passage. Je ne lui laissais pas le temps de prendre la parole que je continuais. J’avais besoin d’exprimer ma colère et je comptais bien le faire et tant pis si j’en subissais les conséquences.

« Puis d’abord, pourquoi avoir fait cette demande ? Je suis sûr que vous ne rêver que d’une chose, c’est de me manger. Au sens littéral ! Rah j’en ai marre de vous les Hommes et de votre machisme à la noix ! Vous mordez ? Sachez que moi aussi je peux mordre ! Vous voulez savoir pourquoi ces pourparlers et pourquoi je suis venue de moi-même ? Soit, je vais vous le dire : je veux e venger. Pas de vous, je n’ai rien contre vous, mais de ceux qui ont tués ma famille. Vous pouvez trouver cela puéril, ou tout ce que vous voulez, je m’en moque éperdument, mais j’ai besoin de les voir mort et enterrés sous terre. »

Je repris une grande bouffée d’air, me rendant compte que je venais de parler sans prendre assez d’air dans mes poumons. Cela faisant, je me retrouvais les joues rouges et essoufflés. Je décroisais mes bras pour les poser sur mes hanches et reprendre doucement une respiration plus ou moins normal. La colère passée, ce fut la honte et l’envie de fuir qui me prirent la gorge. J’avalais difficilement ma salive en pensant à la faute que je venais de faire. Il m’avait offert le gîte, le couvert, un endroit salubre pour dormir et voilà que je venais de lui crier dessus. Bon, crier était peut -être un peu fort. J’avais certes élevé la voix, mais pas au point d’appeler cela crier. Les joues rouge d’embarras, je me passais la langue sur mes lèvres et baissais la tête, avant de m’incliner.

« Veuillez me pardonner… La peur m’a fait perdre mes moyens… J’accepterais toute sanction, ceci sans discuter… Je demande néanmoins votre clémence envers ma personne. »

Je me mordis la lèvre en regardant le sol. Quelle cruche j’avais été sur ce coup-là… Si je m’en sortais indemne et vivante de cet endroit, je me promettais de tourner deux fois ma langue entre mes lèvres avant de sortir une connerie. Ce n’était pas possible de faire une telle bêtise. Une sueur froide me parcourut l’échine : et s’il décidait de déclarer la guerre ? S’il avait vu cet affront comme une déclaration de guerre ? Je me sentais mal rien que d’y penser… Je voulais devenir une souris et disparaître… Franchement Shai’Lin, la prochaine fois ? Tai toi !

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Mais c'est qu'elle le grondait, en plus! Alors qu'elle avait clairement désobéi à ses instructions! Elle croyait quoi?Qu'il lui avait dit de ne pas sortir pour le plaisir? C'était justement pour sa propre sécurité et qu'elle ne se fasse pas tuer par les gardes … pas toujours vivant qui patrouillaient dans les couloirs du château la nuit. Non, en fait pour être plus juste, les seuls factionnaires en vie durant la nuit étaient ceux à l'extérieur de la bâtisse. A l'intérieur, il n'y avait plus que spectre ou mort vivant, hermétique à toute négociation. Bon, et maintenant, qu'est ce qu'il faisait?

Il avait envie de la gifler et sans doute l'aurait il fait, surtout qu'elle continuait à parler sans lui laisser le temps d'en placer une. Il commençait à perdre patience, chose qu'il n'avait jamais eu énormément. Cependant, quelque chose le retint. Il y avait eu un mot qui avait instantanément fait baisser la tension qu'il commençait à accumuler. Vengeance! Hum, cela lui parlait bien et c'était fort intéressant. Bien sûr, il allait en profiter pour jouer un peu avec elle, mais les envies guerrière de la petite, princesse ou pas, étaient fort intéressante, surtout qu'il avait de l'ambition. Plus que de répandre le chaos.

C'était aussi pour ça que le souverain avait proposé un mariage à cette soit disant reine. Il ne pouvait bien sûr pas être certain qu'elle était ce qu'elle prétendait, mais il attendait tout de même une réponse, un jour. Mais pour ça, il faudrait qu'elle rentre chez elle et qu'elle fasse les démarches nécessaires. En tout cas, voilà une raison de plus qui faisait que cette jeune femme l'intéressait au plus au point. Et s'il pouvait la pervertir … lui faire voir les choses autrement... Et ce désir qu'elle avait, cette haine qu'elle avait au cœur, c'était un bon terreau pour qu'elle ne soit plus tout aussi lumineuse que maintenant. Qu'elle aussi soit touchée par le chaos ou la corruption de ces terres.

«Petite chose qui veut mordre mais qui n'ose pas. Et tu voudrais que je sois celui qui brûle, pille et tue ceux qui t'ont offensé, n'est ce pas?
Tout ce négocie, ma belle, tout! Mes prix sont élevés, mais mes services en valent la peine, crois moi. Maintenant, dis toi que si pour un traité de paix, je demande le mariage, pour une vengeance, il faudra trouver un autre arrangement qui m'intéresse.»

Dathor s'approcha d'elle une lueur dans les yeux. Les hommes, tous les mêmes? Sans doute que oui, mais il faut dire qu'elle provoquait là, à le dire et à proposer une punition, en plus. Il avait bien une idée de sanction, mais il doutait qu'elle se laisse faire sans crier et se débattre. Après tout, elle était son invité et il fallait la renvoyer chez elle saine et sauve … ou à peu près. Ce n'était pas grand chose non plus, ce qu'il avait en tête, à peine quelques claques sur le derrière. Cette fille avait un petit coté peste qui appelait une fessée, au minimum. Surtout qu'il se demandait si quelqu'un l'avait déjà contredit ou empêcher de faire quoi que ce soit. A son avis, la réponse était non.

«J'ai bien une idée. Tu mériterais une bonne fessée...»

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「 Pourparler au Château 」

La prochaine fois que je dis quelque chose, faites-moi penser à tourner deux fois ma langue dans ma poche. Car en effet, là, j’étais dans de beaux draps… Je déglutis quand il parla d’abord d’un autre arrangement pour la vengeance et ma voix mourut dans ma gorge quand il s’approcha. Me surplombant je dus lever les yeux pour le regarder et je rougis quant à sa punition. Qu-Quoi ?! Il voulait me punir comme une gamine de cinq ans ?

Je serrais les points en imaginant l’humiliation que je subirais si je le laissais faire. Néanmoins, d’un autre côté, je n’avais qu’une seule parole et j’avais dit que je ne discuterai pas. Puis, d’un autre côté, ce n’était qu’une fessée. Il aurait pu me faire pire. Fermant un instant les yeux pour peser le pour et le contre, je soupirais doucement avant de relever mon regard vers le rouquin.

« Très bien, je suis en faute et j’ai dit que je ne discuterai pas… »Je sentis mes joues chauffées et prendre une teinte rosée. « J’accepterai tout châtiment. »

Je m’inclinais un peu, avant de reculer un peu en levant une main vers lui. Avant de le laisser faire, je tenais à m’exprimer sur une chose qu’il avait dit. Car il y avait méprise sur un point.

« Par contre, non. Je ne veux pas que vous soyez celui qui brûle, pille et tue ceux qui m’ont offensé. Ils m’ont offensé moi ! Je tiens à effectuer ma vengeance moi-même. Au contraire, je vous demande de ne pas intervenir. Je sais qu’ils viennent de Zulrig. Je demande simplement à pouvoir les chercher et les tuer de moi-même. Ma vengeance ne sera accomplie qu’ainsi.»

Une lueur passa dans mes yeux émeraude. Je n’avais pas peur de mordre, bien au contraire. Je me retenais de mordre quand il le fallait, car je savais que chaque geste et parole avait une conséquence sur le court ou long terme. Je ne voulais pas qu’on me prenne mon droit. Ils m’avaient fait du mal, c’était à moi de leur rendre l’appareil. Je savais ce que je risquais, mais cela ne me dérangeait pas. Une fois que j’aurais accompli mon dessein, peu m’importais de ce qui pourrais m’arriver.

Inspirant et expirant lentement, je baissais ma main et mis mes mains dans mon dos en les serrant. Je déglutis difficilement, la gorge nouée par l’appréhension de ce qu’il allait faire. Des fois, j’aurais vraiment voulu ne pas respecter ma parole. Cependant, j’avais toujours fait en sorte d’honorer mes promesses. Même si cela allait à l’encontre de mes principes ou de l’étiquette. Même si cela impliquait d’être humiliée. Enfin, venant de la part du seigneur des Ténèbres, je m’en sortais plutôt pas mal… tant qu’il s’en tenait à une simple fessée…

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Tiens donc! Elle voulait se venger elle même. Elle avait des crocs ou bien elle imaginait seulement en avoir? Il sourit, à peine décontenancer par son refus ou en tout cas, ne voulant pas le paraître. D'ailleurs, elle l'étonnait de plus en plus. Il aurait juré qu'elle allait pousser de hauts cris quand il avait parlé de fessée. Mais non, là non plus, elle acceptait de se plier à l'exercice et il allait prendre tout son temps et en profiter largement. Il faudrait juste un endroit où il n'y aurait personne pour raconter ce petit passage de la visite de la princesse et la chambre qu'il lui avait attribué ferait sans doute l'affaire.

«Ils viennent d'ici? En même temps, ce n'est pas surprenant plus que ça. Sais tu au moins leurs noms ou bien l'endroit où ils vivent?
Un mot de moi et des gardes partiront les chercher. Ils les ramèneront ici. J'ai un sous sol formidable pour cela, je te montrerais.
Alors, intéressée, ma belle?»

Il attendait qu'elle lui propose quelque chose qui l'intéresse en échange. Chez lui, tout avait un prix, tout était négociable et cela ne le dérangeait nullement de livrer quelques un de ses citoyens moyennent une contrepartie valable. Il n'avait jamais été invité en dehors de son royaume alors, il ne saurait pas dire si son attitude serait différente. Il ne savait même pas dire s'il se rendrait à l'invitation ou pas d'ailleurs. Peut être bien que non, il flairerait le piège et ne bougerait pas de ses terres. Enfin, cela dépendait. Si c'était pour le mariage qu'il avait proposé... Non! Ce serait ici ou nul part.

En attendant, il s'était mis en route, tendant son bras à la jeune femme pour qu'elle y pose sa main. De l'extérieur, un observateur, s'il en avait eu un, aurait pu tout à fait légitimement penser qu'il la raccompagnait à sa chambre lui même pour plus de sécurité. Le trajet ne fut pas très long, mais cela leur permit de croiser les premiers domestiques qui venaient de s'éveiller. Il faisait encore nuit, mais le matin s'annonçait et il fallait maintenant redonner vie à cette grande demeure. Le souverain en choppa un en passant, lui intimant l'ordre de préparer une collation pour son invité.

Il referma la porte, calant une chaise contre pour éviter d'être déranger si jamais ils étaient un peu trop prompt dans les cuisine. Il s'assit ensuite sur une chaise et fit signe à Sahi'Lin de s'approcher. Il la fit pencher sur ses genoux et remonta son jupon pour avoir accès plus facilement à la partie qui l'intéressait en ce moment. C'était une vision fort agréable d'ailleurs. Le premier coup claqua sur une fesse et la sensation était aussi bonne que ce qu'il avait imaginé. Il passa à l'autre et enchaîna trois coups sur chaque, ce qui faisait six en tout. En même temps, il était sûr que la peau avait légèrement rougie.

«Maintenant, je vous prierais de bien vouloir rester dans votre chambre quand je vous le demande. Reprit il d'un ton plus protocolaire. Vous préférer votre collation ici ou avec moi?»

Messages : 70 Date d'inscription : 10/08/2018

「 Pourparler au Château 」

Mes joues étaient en feu et je n’arrivais pas à soutenir son regard. Je me haïssais d’avoir une conscience et de tenir mes paroles. Je sais, je me répétais, mais c’était la vérité. Je repris rapidement contenance, mes joues retrouvant une couleur normale, tandis que mon regard émeraude se posa dans celui ocre rouge de la bête. Il reparlait de ceux qui avait assassiné ma famille et un sourire mauvais, suivis d’un rictus s’échappa de mes lèvres, tandis que je croisais les bras sur ma poitrine, la remontant par la même occasion.

« Je l’ai dit, mais je vais me répéter : je ne veux pas que vous interveniez. Ne vous fiez pas aux apparences… La rose a des épines. »

Certes, son offre était alléchante, mais non. J’avais une toute autre idée quant à leur sentence. On avait dans mon pays une sentence cruelle et qu’on n’utilisait que rarement : le supplice du Soleil. On amener le condamné au milieu du désert et on l’attachait à un poteau de bois et on le laissait là jusqu’à ce que la mort le fauche. Cela pouvait être long et très douloureux. Surtout qu’on ne lui donnait ni eau, ni nourriture. Je me souviens que la personne qui avait tenu le plus longtemps était un soldat. Victime de haute trahison, il avait tenue cinq jours. Cinq longs jours.

Sans que je m’en rende vraiment compte, me voilà devant la porte de la chambre aménagé pour mon séjour. Je m’arrêtais un moment en pensant à la suite des évènements et grimaçais. Inspirant grandement et soufflant lentement, mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Je déglutis quand il bloqua la porte et n’eus pas le temps de demander un moment qu’il me manipula comme une enfant. Le vent qui s’engouffra entre mes cuisses me fit tressaillir, avant qu’un coup parte pour finir sur mon fessier. Je me mordis la lèvre à sang afin de ne pas pousser de bruits, fermant fortement les yeux quand a cette humiliation. Au moins, il avait eu la décence de le faire dans un endroit où on ne nous dérangerait pas. Quel charmeur…

Sa punition finie, je me relevais rapidement et baissais ma robe, la défroissant de plusieurs coups de mains. J’avais les joues, les lèvres et les fesses en feu, mais ne disait rien, ne montrait rien. Cela serait une victoire trop grande. Me raclant la gorge en rajustant ma tenue une dernière fois, je recoiffais mes cheveux. Je le regardais en silence d’abord l’écoutant patiemment. Je souris doucement en acquiesçant à sa remarque. Vu que j’allais partir aujourd’hui, il n’y aurait sans doute pas de prochaine fois… Fort heureusement d’ailleurs !

« Je la prendrais avec vous. Cela serait fort impoli de ma part de rester dans cette pièce seule. Je partirais néanmoins dans la foulée. Comprenez que je dois parler de votre... idée de… Mariage. De plus, j’ai des affaires à régler dans mon royaume. Veuillez m’excuser de partir précipitamment. »

Précipitamment… De base, j’aurais dû partir la veille, donc il ne pouvait pas me reprocher ceci. Je pensais qu’il c’était d’ailleurs assez amusé et je devais vraiment partir. J’espérais qu’il ne me retiendrait pas. IL l’avait déjà assez fait comme cela. Donc j’acceptais le petit déjeuner dans sa demeure, mais je partirais après. Avec, ou sans, son accord.

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Non, mais elle ne comprenait pas. Elle ne pouvait pas malmener des résidents de son royaume comme ça. Elle risquait la mort si elle se faisait prendre, au mieux, elle pouvait déclencher des représailles envers son propre royaume. C'était peut être un peu contradictoire, mais autant les habitants d'ici pouvaient se porter préjudice les uns les autres sans qu'à priori personne n'y trouve à redire, autant si c'était un étranger qui le faisait, cela risquait les graves conséquences auxquelles il venait de penser. Mais à part ça, il n'était pas contre qu'elle se venge, bien au contraire. La situation l'amusait.

«Partir... oui, sans doute. Effectivement vous avez plusieurs choses à discuter. Et ma proposition est on ne peut plus sérieuse. Ce serait un bon moyen pour vous d'obtenir ce que vous désirez. Cependant...»

Il aimait bien interrompre son discours à ce moment là. Cela agaçait souvent ses interlocuteurs, obligés d'attendre qu'il décide de donner suite à son mot qui ne ne voulait rien dire ou tout dire, selon comment chacun l’interprétait. Mais puisque la jeune femme semblait prête à partager un repas avec lui, il lui tendit galamment le bras pour l'accompagner vers la pièce ou il déjeunait habituellement. Ce n'était pas la salle à manger officielle, un peu trop grande et pompeuse juste pour lui tout seul ou même pour deux. C'était donc dans un genre de boudoir assez intime que le souverain le conduisit.

Ho, ce n'était pas quelque chose de féminin. Il y avait tout un tas de livres, souvent de vieux grimoires très anciens, des objets hétéroclites plus ou moins étranges et des sculptures ou des peintures, sur des guéridons ou sur les murs disponibles. Une table était encore à moitié encombré, mais un plateau de diverses victuailles attendaient déjà les convives. Dathor lui tira la chaise dans un sens et dan l'autre et s'installa après elle une fois qu'elle fut à son aise. C'est seulement à ce moment là qu'il reprit la conversation qu'il avait entamé tout à l'heure. L'avertissement qu'il voulait lui donner.

«Pour votre vengeance, assurez vous de capturer les individus chez vous ou bien faites appelle à mes services. Si vous vous en prenez à des résidents, vous risquez de gros ennuis et ce serait dommage de mourir ou de déclencher une guerre, n'est ce pas?»

Pensif en attendant sa réponse, le souverain se demandait s'il devait réellement la laisser partir. Il était tiraillé entre deux envies. La kidnapper et faire chanter son royaume, pour peu qu'elle soit réellement ce qu'elle prétendait être, l'épouser ici de force ou bien laisser les choses suivre leur cours. Ha, c'était parfois difficile de savoir quelle solution lui rapporterait le plus de bénéfice et le chaos en lui réclamait plus de la kidnapper alors que la logique lui soufflait la seconde. Au bout d'un moment, n'y tenant plus, il lui souffla tout en agrippant la table à la faire gémir tellement il serrait fort.

«Partez! Partez maintenant! Prenez vos hommes et partez sans vous retournez! Ne fuyez pas mais allez y vite, avant que je change d'avis!»

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「 Pourparler au Château 」

Les conséquences, je ne les connaissais que trop bien. Je savais que je mettais ma tête à prix en faisant cela. Mais si je pouvais venger la mort de ma famille avant, cela ne me dérangeait guère. Enfin cela, je le garderais pour moi. Personne et surtout pas lui, avait besoin de savoir ça. Suicidaire moi ? Peut-être. La vérité était que je me moquais de ma vie. Je pouvais bien être Impératrice, je n’étais qu’une femme dans un monde d’Hommes. Je le savais pertinemment. De par ma condition j’étais faible, même si je voulais sembler forte. Je soupirais intérieurement, mon visage affichant toujours un sourire sur mes lèvres et un regard impénétrable.

« Je me doute qu’elle est sérieuse. Cela serait une mauvaise blague… A moins que je ne sois pas à votre goût. »

Mon sourire s’étira, pour disparaître légèrement à son ‘cependant’. Ah ! Cela m’horripilait quand une personne faisait cela. Je n’en montrais rien et haussais simplement un sourcil en prenant son bras et le suivant tout en soulevant quelque peu ma robe afin de ne pas marcher dessus. Nous arrivâmes rapidement au boudoir et j’appréciais. Je n’aimais pas les endroits trop grands, cela me mettait mal à l’aise. Je m’installais et mangeais quelque peu en l’écoutant. Je souris malicieusement et me léchais les lèvres et reposais ma fourchette.

« Oui, vous avez bien raison. Je dois avouer que je n’en suis qu’à l’enquête. J’en ai trouvé un déjà… Le reste ne ferait que tarder. »

Une lueur passa dans mes yeux tandis qu’un sourire avait laissé place à un sourire mauvais, qu’on pourrait même qualifier de dangereux. Celui-ci disparut à sa phrase et je dus attendre un instant avant de me lever lentement. Je me décalais de la table pour me rapprocher et je m’inclinais.

« Je vous remercie pour votre accueil. Je ferais en sorte de vous apporter une réponse au plus vite Altesse. »

Je me redressais lentement et me reculais un peu, avant de me tourner pour partir. Je claquais des doigts et les deux gardes d’avant revinrent à mes côtés. J’enfilais ma cape en sortant. Il faisait froid ici. Je n’aimais vraiment pas ce temps. Je préférais la chaleur de mon royaume. Je m’arrêtais et hésitais à tourner la tête, mais je me ravisais. Je montais sur mon cheval et inspirais.

Prenant mon souffle, ma voix s’éleva dans l’air tel un écho tandis que je commençais à chanter et plutôt que de faire tomber la pluie, je fis tomber de la brume. Celle-ci afin de cacher notre départ et surtout de ne pas être suivis. Après tout, on n’était jamais trop prudent. C’est ainsi que je partis de ce royaume, bien contente… J’avais l’impression de laisser ma colère et ma vengeance prendre le dessus et de perdre qui j’étais ici. Ce royaume est vraiment dangereux.

Sujet: Re: Pourparler au Château [PV Dathor]

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